Les moisissures sont un fléau dans un bâtiment. Elles peuvent se développer sur tout type de support et lorsque la croissance est visible, les risques d’allergies augmentent. Le traitement pour éradiquer la présence de moisissures est difficile et les moisissures reviennent souvent. Afin de palier ce problème, traiter cette nuisance à la source est un des objectifs de CONIDIA qui propose à ses clients industriels des méthodes d’évaluation de la résistance des matériaux de construction au développement des moisissures.
Le développement des moisissures sur les matériaux
Les moisissures sont présentes naturellement dans l’air extérieur et entrent dans le bâtiment par les portes et les fenêtres. Avec une réglementation sur l’énergie de plus en plus contraignante, l’enveloppe du bâtiment devient de plus en plus étanche pour éviter les fuites d’air et donc les déperditions d’énergie. Si les flux d’air ne sont pas maîtrisés, une augmentation de l’hygrométrie dans le bâtiment peut conduire au développement de moisissures sur les matériaux.
Les moisissures peuvent coloniser un grand nombre de support : bois, plaque de plâtre, joint silicone, béton voir même le verre. Le mécanisme de développement des moisissures repose sur un cycle de vie : les spores de moisissures sont disséminées dans l’air par les vents et les courants d’air. La moisissure se dépose sur les surfaces par sédimentation ou par électrostatisme. Elle reste en dormance jusqu’au moment où les conditions environnementales sont favorables en particulier la température et l’hygrométrie. A ce moment-là, la spore de moisissure devient moins résistante et des molécules d’eau pénètrent à l’intérieur de la cellule favorisant ainsi son métabolisme. La spore grossit puis germe pour former le mycélium, filament blanc. La moisissure va alors puiser dans le matériau ou à sa surface les nutriments nécessaires pour sa croissance. Au fur et à mesure, elle se développe pour former une colonie qui prend des couleurs différentes selon le type de moisissure : noir, vert, rouge… Ces colorations indiquent la présence de nouvelles spores qui vont pouvoir être disséminées par les flux d’air.
Tester la résistance des matériaux en laboratoire
Les matériaux sont plus ou moins résistants naturellement au développement des moisissures. Afin de vérifier la résistance des matériaux de construction face à la présence de moisissures ou de bactéries, Conidia a développé une méthode innovante en s’appuyant sur un nombre important de référentiel normatif afin de proposer une réponse spécifique à chaque matériau et contrainte d’utilisation ou de stockage. Les étapes essentielles dans cette méthodologie est dans un premier temps la sélection de souches spécifiques : cette sélection est réalisée selon les données bibliographiques disponibles mais également par l’isolement de moisissures pouvant se développer sur le matériau du client. Les tests de résistance sont réalisés dans des enceintes maitrisant température et hygrométrie afin de permettre une reproductibilité des essais. Test de fongicidie (bloquage de la croissance des moisissures) et test de comestibilité (absence du développement) sont deux protocoles permettant d’évaluer la résistance du matériau au développement microbien.
Réaliser les tests de résistance des matériaux au développement des moisissures permet de trouver une réponse pertinente pour réduire les nuisances lors de la phase de construction ou d’exploitation d’un bâtiment. En cherchant la solution la plus efficace et la moins consommatrice de biocides, les matériaux relèvent un double défi : réduire les risques d’allergies dans les bâtiments et réduire la pollution chimique tout le long du process de fabrication jusqu’à son utilisation finale.
Améliorer la qualité de l’air intérieur
L’utilisation de matériaux empêchant ou limitant la croissance des moisissures et des bactéries est un moyen de maintenir une niveau de contamination des surfaces et par conséquence de l’air faible. La qualité de l’air intérieur dans le bâtiment est alors bonne et les conditions d’utilisation du bâtiment optimales. En développant des matériaux antifongiques les moins émetteurs possibles de composés organiques volatils (COV) et autres molécules chimiques, la qualité de l’air intérieur semble à priori en voie d’amélioration. Selon l’utilisation du bâtiment, la qualité de l’air intérieur peut être maintenue dans le temps. L’entretien de celui-ci est primordial, que ce soit au niveau des surfaces (sol, mur) qu’au niveau du système de ventilation (gaines, bouches, filtres).
Dans le cadre du suivi de la qualité microbiologique de l’air dans les bâtiments, Conidair est en mesure de vous proposer des prestations adaptées à chaque typologie de bâtiment, pour de plus amples informations vous pouvez contacter notre service dédié ici.